St. Hippolyte-du-Fort – Anciennes Tanneries – 17bis rue de l’Agal – 04 6677 9097 – du mardi au samedi / 10-12h +16-19h


visuel


Intervention in situ tout l’été 2011


A la Galerie du Bout du Monde à Saint Hippolyte du Fort,
Christian Astor,
depuis le début du printemps jusqu’à la fin de l’été,
peint sur les murs du lieu, installe, écrit, photographie et filme.

Son œuvre in situ est visible au fur et à mesure de sa réalisation.
Diverses manifestations – danse, musique, lectures – viendront ponctuer l’œuvre en cours.

Le film « Il était une fois un jour à la Galerie du Bout du Monde » accompagnera
l’effacement des murs peints et le démantèlement des installations.

En bas de la page vous trouverez « Quelques notions de l’artiste »

Au fur et à mesure vous trouverez ici des photos de Christian Astor et ces peintures
et un film qui suit la progression des « travaux » de l’artiste à la galerie…

saison 2011

1er Vernissage
le 8 juillet à 18h

diaporama
du 1er vernissage
2ème Vernissage
le 5 août à 18h
diaporama
du 2eme vernissage
Finissage
le 3 sept. à 18h
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« Après les Barbares »
archives :
les expositions des années 2008, 2009, 2010, 2011
, 2012, 2013, 2014

En juillet il proposera d’abord une exposition de ses peintures
Guerre à la Tristesse.

Premier vernissage vendredi 8 juillet a 18h
Heures et jours d’ouverture
Jeudi, vendredi et samedi de 10h a 12h et de 17h a 19h

Quelques images du vernissage début juillet
(cliquer dessus pour démarrer le diaporama)

Quelques images du vernissage début août
(cliquer dessus pour démarrer le diaporama)


(cliquer sur l’image pour démarrer le diaporama)



Quelque notions de l’artiste...

murs murs

Il existe des murs, il existe un lieu, stable, immobile, intangible,
intouché et presque intouchable, immuable, enraciné;
un lieu de référence, un point de départ, une source :
la galerie du bout du monde à Saint Hippolyte du fort dans le Gard.
Je vais essayer méticuleusement de montrer quelque chose, de faire vivre quelque chose. 

Arracher quelques bribes du mur et le vide se creuse, graver sur une surface terreuse un sillon et la glaise est marquée, sculptée, brosser une trace et la peinture s’étale, vastes aplats de couleur unie qui accentuent la frontalité et conduisent peu à peu à cette découverte essentielle :
c’est la surface même du mur qui constitue le degré zéro de la peinture.

Les champs colorés et les limites du tableau forment une seule et même unité. La peinture est ici un fragment du monde visuel, dont la troisième dimension est exclue et pour rendre effective sa frontalité, il faut en ôter toute marque.
La ligne n’est pas une marque, une trace distinctive sur la surface de l’œuvre, elle est une réalité physique, une frontière entre le tableau et le mur qui lui sert de fond.

Ces murs, ce lieu, cet espace,
étrangeté que l’on interroge obstinément pour la dissoudre du regard.

On met un tableau sur un mur, ensuite on oublie qu’il y a un mur. On ne sait plus ce qu’il y a derrière ce mur, on ne sait plus qu’il y a un mur, on ne sait plus que ce mur est un mur, on ne sait plus ce que c’est qu’un mur. On ne sait plus qu’ici il y a des murs et que s’il n’y avait pas de murs il n’y aurait pas de tableaux. Le mur n’est plus ce qui délimite et définit le lieu où l’art vit, ce qui le sépare des autres lieux où l’art vit, ce qui le sépare des autres lieux où les humains vivent, il n’est plus qu’un support pour le tableau, il entoure et garde les couleurs. Mais on oublie aussi le tableau, on ne le regarde plus, on ne sait plus le regarder. On a mis le tableau sur le mur pour oublier qu’il y avait un mur, mais en oubliant le mur, on oublie aussi le tableau. Il y a des tableaux parce qu’il y a des murs. Il faut pouvoir oublier qu’il y a des murs et l’on n’a rien trouvé de mieux pour ça que les tableaux. Les tableaux effacent les murs. Mais les murs tuent les tableaux. Ou alors il faudrait changer
continuellement, soit de mur, soit de tableau, mettre sans cesse d’autres tableaux sur les murs, ou tout le temps changer le tableau de mur.

Je vais peindre sur les murs,
m’entourer de tableaux appuyés contre les murs,
m’installer dans les murs de la Galerie du bout du monde
du 15 avril jusqu’à la fin août
et une fois la fin de l’été venu
j’effacerai toutes les traces de mon activité colorée.

Christian Astor


© Galerie du Bout du Monde – St. Hippolyte-du-Fort – Anciennes Tanneries – 17bis rue de l’agal – 04 6677 9097