le 3 juin à 20h
--- afficher le texte pour les nains ---
Il va apparaître au XVème siècle, en Turquie dans les mines de métaux précieux en Cappadoce où l’on employait – pour leur petite taille – des Pygmées. Ces ouvriers fabriquaient des petites sculptures en bois les représentant et étant censées les protéger des forces maléfiques du monde souterrain. Ils étaient parés d’un bonnet de couleur vive rempli de paille qui permettait de les repérer de loin.
Le succès de ces statuettes est arrivé en Europe et c’est en Allemagne qu’une première fabrique commence à fabriquer des nains en céramique, qu’on appelait à l’époque des lutins. Les spécialistes s’accordent à dire que les premiers « nains de jardin » datent du XVII ème siècle, entre 1690 et 1695. On peut voir encore aujourd’hui ces sculptures en marbre au château Mirabell à Salzbourg en Autriche. Elles sont l’œuvre de Johann Bernhard von Erlach.
Devenu passionné de ces statuettes en céramique, un anglais, Sir Charles Isham, en rapporta d’Allemagne dans les années 1840 dans sa propriété de Lamport Hall et les disposa dans son jardin, le nain de jardin était né. La mode des nains de jardin depuis l’Allemagne, l’Autriche et l’Angleterre s’installa dans toute l’Europe. Surnommé « Lampy » le seul gnome du lot originel à avoir survécu est exposé à Lamport Hall et est assuré pour un million d’euros.
En 1797 Goethe écrivit « Hermann et Dorothée » où il évoquait un jardin magnifique que les passants admiraient pour ses nains colorés.
En 1812 les frères Grimm écrivirent « Blanche Neige et les sept nains » qui mettait en scène la princesse Blanche Neige accueillie dans la petite maison des sept nains qui la cachèrent et la protégèrent de la méchante Reine.
En 1937 les studios Disney adaptèrent cette histoire en dessin animé, le succès fut immédiat.
En 2001 le nain revient à la scène dans le film de Jean Pierre Jeunet « le fabuleux destin d’Amélie Poulain »
En 2002 Renaud chante une chanson « mon nain de jardin » Actuellement les nains de jardin sont plus souvent fabriqué en résine, en béton, en plastique. Le visage a évolué vers toutes sortes d’aspect, effrayant, humoristique, excentrique, féminine etc. A vous de voir…
La légende veut que tout petit déjà sa mère l’emmenait voir les nains de jardin sur les pelouses des voisins. Mais ce n’est qu’une légende qui tente de justifier cette collection pas très commune, voire nainvraissemblable !
Des collections il en a eu beaucoup, dès qu’il avait plus de deux objets de la même famille il lui en fallait un troisième, puis un quatrième. Des canards, des boules de neige, des couteaux laguiole, des montres Swatch, des sacs de supermachés créés par des artistes … et des nains de jardin, qui sont plutôt des nains de salon (cousins germains des nains de jardin) puisque trônant presque tous dans son appartement !
Voilà pour la collectionnite de Ben plus ou moins aiguë.
En 1993 une amie veut se débarrasser d’un objet hérité de sa grand-mère qui encombre son grenier: Un nain, Le Nain, le premier nain de sa collection, le plus grand (80cm), le plus âgé (plus de 200 ans) et le plus exceptionnel avec sa verrue sur le front, ses trois bières dans les mains, une quatrième tombée à ses pieds et son bonnet bleu. Pendant 30 ans, au fil des brocantes, des vides greniers, des catalogues et des cadeaux sa collection prend de l’ampleur et de la place !
Quelques jalons
1998 - Le nain de l’invitation et de l’affiche sera le gardien de la maison de Saint Hippolyte-du-Fort pendant 23 ans avant de retourner en Suisse
2000 - Découverte des tabourets-nains du designer Philippe Starck au Jardin de Bagatelle à Paris
2004 - Retraite de Ben et cadeau de départ d’un nain à son effigie
2023 - Voyage de presque tous les nains de la collection de Lausanne à St Hippo. Aucun nain malade à l’arrivée à la Galerie du Bout du Monde. C’est naincroyable !