art en marge, outsider art, art brut, art autodidacte, art naif
du 7 au 29 août
Vernissage le 7 août de 10 à 19h
L’automne dernier j’étais à Paris, et dans mes visites soit au Palais de Tokyo, soit au Musée d’Art Moderne, soit dans diverses galeries, j’ai constaté avec étonnement l’influence de l’art singulier dans l’art contemporain. L’art contemporain qui vient de passer plus de quarante ans en despote totalitaire, occupant en France la plupart des lieux culturels financés par l’État, et alimenté par la soupe américaine adoubée par les FRACS et compagnie, au grand dam des artistes et galeries françaises.
Si un artiste n’a pas été reconnu aux États-Unis, il devient très difficile pour lui d’exposer en France. L’art contemporain est à bout de souffle malgré les puissances financières qui le fabriquent et les ventes internationales (Sothebys) qui l’estampillent. Le système est bien rodé avec une poignée d’artistes à la botte et dépendante. Même les états influencés par leurs conseillers (FRACS et autres) achètent des fortunes des marionnettes style Jeff Koons dont personne ne voudrait sauf peut-être Disneyland ou un jardin d’enfants.
Le public est lassé de ces installations d’objets présentés plus ou moins au hasard et censés critiquer la société de consommation (oui, on consomme trop mais on va se soigner) ; ou ces installations devant évoquer la fuite du temps (oui on vieillit, bon on le savait) ou bien ces innombrables expositions sur la Shoah (bien sûr qu’il ne faille rien oublier, d’ailleurs nous-mêmes en trente-cinq ans, nous avons réalisé deux expositions sur le sujet, mais il est urgent de ne pas rester sur le souvenir et de combattre les groupes néonazis en Allemagne et les foyers antisémites en France).
Avec l’art singulier, qui n’est rattaché à rien, complètement autodidacte la création redevient pure et sensible ; un art vrai et sincère. Après le confinement, comme beaucoup, nous n’avions pas envie de rester sans rien faire pour l’art. La galerie – avec ses collaboratrices Djanet Taylor-Destailleurs, Pierrette Loye et Isabelle Jeanneret – a invité l’Artothèque Babart (spécialisée dans l’art singulier depuis 10 ans) avec son responsable Manu Lefebvre. D’autres artiste locaux seront présents.
Bonne visite
Camille Sauvant, Galérie du Bout du Monde
L’association Babart (le B.A.B.A. de l’Art) promeut depuis 2010 un art sensible et singulier, en le faisant sortir des circuits officiels. L’artothèque Babart propose plus de 250 œuvres d’art originales, disponibles à l’emprunt pour les particuliers, les scolaires. Prêtées par une soixantaine d’artistes, engagés dans le projet, les œuvres peuvent aussi être acquises.
L’expo de 2020 montre des œuvres des artistes Bruno D’Abrigeon, Daniel Pierre Auceps, Pierre Baey, Eric Barbaud, Corinne Becot, Jean-Louis Bessede, Jean-François Bottollier, Marie-Bernadette Bouyer, Jean Branciard, Michel Cabos, Chamoro, Martine Delle, Eric Demelis, Valérie Depadova, Didier Estival, Valérie Forestier, Philippe Hervé, Anne-Marie Jouot, Michel Julliard, Josef Karôm, Ousmane Koula, Gwenaelle Lambert, Bernard Le Nen, Christophe Le Roux, Marie Leclere, Nicolas Legrand, Jean-Paul Lejeunes, Loren, Huguette Machado-Rico, Maina, Olivia Maurey-Barisson, Jean-Raymond Meunier, Séverine Montoya, Laurence Nouzillat, Martine D’Olivo, Odette Picaud, Jean-François Rieux, Charlotte Rondard, Sandra Rossini, Pascale Roux, Edith Schmid, Gilbert Talmo et Magali Taragonet.
Bruno D’Abrigeon
HARNAIS DE MOTIVATION
Que dire de ce nouveau moteur (doté d’une marche avant et d’une marche arrière) économique,
écologique, politique... peut-être philosophique ???
si ce n’est la formule « soit tu avances, soit tu recules... »