Saison 2016

Dessins – 10 artistes du 1er au 30 juillet
Gravures – Edith Schmidt du 4 août au 8 septembre
La poupée au bout du fil – 3 artistes du 9 au 29 septembre


Dessins

du 1er au 30 juillet
Vernissage le 1er juillet à partir de 18h

8 artistes régionaux, une Parisienne et un Équatorien

Carine André (Rémoulins) – Laure Boin (Sauve) – Erdal Celik (Sumène) – Laure Grimal (Uzès) –
Mohamed Lekleti
(Montpellier) – Charlotte Mollet (Paris) – Javier Perez (Équateur) –
Jean Marie Picard
(Montpellier) – Jan Rothuizen (Pays Bas) – Thibaut Tati Richi (Montpellier)

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Carine André

Après une formation aux Beaux-Arts de Nancy dans le Design, j’ai décidé de me consacrer à l’enseignement des arts plastiques auprès de collégiens depuis plusieurs années.
Parallèlement mon travail personnel s’est développé à travers le dessin qui s’est imposé comme une évidence, une recherche intérieure, une écriture personnelle.

Travaillé à la mine de plomb, aux crayons et à l’estompeur ou à la gomme, mes dessins sont autant de rencontres possibles avec la matière, que la feuille de papier rend visible.

La série Paysages est une invitation au voyage vers un monde imaginaire et vivant où le trait raconte les contours d'un univers singulier.

L’évidence du noir et blanc permet aux graphites de s’imposer par un jeu de traits fins, sensibles, riches, par des tonalités subtiles de gris s’opposant à des noirs profonds et donnant naissance à une envie, une émotion, un état intérieur : joie, peur, angoisse, colère, agitation, mais aussi silence.

Mon dessin s’arrête lorsque nait en moi la sensation de complétude. C’est terminé, je n’ai plus rien à ajouter.

Laure Boin

Série Animus 2012 > 2016
Un jour je me suis dit : «Les hommes sont des chiens...»

Puis j’ai réalisé que nous avons tous nos animaux totems, que les chiens sont des êtres fort sympathiques et que notre part d’animalité s’impose.... Au début quelques «bêtes» sont venues poser dans mon salon. Presque tous mes modèles sont des proches et je connais également personnellement certains animaux qu’ils incarnent. Woody le cochon ou Coco le gris du Gabon ou encore les frères lévriers.

Les personnages sont nus mais le propos n’est pas érotique. La nudité nous rapprochant de la nature, les poses sont les gestes de la vie de tous les jours.

Erdal Celik

Le dessin
... même avant l’âge de raison j’ai sans arrêt signé les mots, les choses, tout ce que je voyais et imaginais, avec des matières qui pouvaient laisser des traces, que ce soit du charbon, des tâches ou des mines de crayons.

Il me fallait des espaces vierges tels que les murs, les livres, les cahiers, le papier c’est à dire toutes les surfaces qui me permettaient et me permettent encore d’écrire ou de laisser les empreintes, où je peux fabriquer mon monde et rendre visible la réalité du monde commun.

Dans ces réalisations que je mets à la vue des « regardeurs » sont d’abord ma littérature personnelle, mon épanouissement et le théâtre de mon esprit imaginaire. Par conséquent je dessine en conjugant le moi et le monde d’une manière dramatiquement romantique. Si la morphologie des vivants est volontairement expressive c’est que ses préoccupations sont en mouvement.

Bien entendu je prends un grand plaisir à pratiquer cette technique, la couleur noire, le blanc, ou blanc- noir, le geste libre, les graphites variables pour arriver à la finalité de la fin si on veut ou à un projet, de la fin d’une vie vers le début d’une naissance comme si je venais de découvrir à nouveau la lettre pour en faire des mots.

Déconstruire ces exercices formels pour aller vers la recherche de la chose la plus essentielle, arriver à une visibilité primordiale.

Laure Grimal (détail)

Dessin à la plume
Un objet se présente à moi : la feuille virginale de l’« Arches» satiné, filigrané. Une vie blanche, éclatante cohérente elle est : forme, matière, lumière, un prétexte à construire.

Vient la nécessité créatrice : angoisse, vertige, infini des choix.

Surface carrée, je la contrains d’accepter le cercle parfait tangent à ses côtés. Pointe du compas pique au centre :
fascination, état limite de l’abstraction du volume, lieu de naissance, germe de structures : convergentes, rayonnantes, concentriques.

Les cercles protecteurs, stabilisateurs, me révèlent la calligraphie évocatrice et symbolique de la lettre C :
Cercle interrompu, Possible évasion.
Puis vient le trait.

Le papier accepte la légère griffure noire qu’accompagne le crissement de a plume neuve. Source inépuisable le filet d'encre trace: le trait virgule, le trait accent, le trait hachure.

Se multiplie, se concentre en grappes, en réseau de chemins, méandres, grandissant ou
s’amenuisant dans la cadence rythmée :
micro-signe Noire,
micro-intervalle Blanc.

Patient ouvrage, le fil d’encre brode.
Geste inlassablement répété.
La texture fait apparaître ses moires aux reflets rosés - résille - trame.

Pareil au tissu cellulaire, prolifération ou cristallisation d’un organisme sous I’œil grossissant du microscope un corps nait.

Mohamed Lekleti

Le dessin de Mohamed Lekleti se présente avec assurance comme porteur d'une énigme symbolique : le jeu de Tarot est sa matrice, le dessin son vecteur. Ainsi la proposition artistique de Mohamed Lekleti fait partie de l'expression de ceux qui savent que l'homme s'ingénie autant à faire qu'à défaire le monde. D'où la présence de figures dynamiques toutes emportées dans un moment de mutation et de métamorphose vers on ne sait quel destin : ce que nous voyons est en mouvement et propose un pont vers des récits oniriques.

Le vocabulaire de l'artiste n'est pas pour autant celui de la dissimulation occulte mais d'une affirmation ouverte dont le sens est provisoirement suspendu au profit de la capacité que peut avoir un regardeur pour ranimer les ressorts de sa propre culture: Culture savante ou culture intuitive, culture de l'œil en tout cas.

En effet, à peine esquissé, le dessin de Mohamed Lekleti n'est déjà plus un dessin, il voyage : La photographie est parfois une aire de départ, le dessin technique un principe d'énergie, le dessin anatomique le témoin d'une jouissance possible, comme la représentation de la métamorphose des corps peut lancer un pont vers les mythologies.

Ce faisant Mohamed Lekleti maintient ouvert le travail qu'une génération, celle de Jean Le Gac par exemple, a ouvert dans les années 70 donnant au dessin la force de sortir de la clandestinité du carnet intime. Il est ici conquérant, mobile, scénographié, scénarisé attendant un autre imaginaire pour penser, voir et écouter.

Michel Enrici,
historien et critique d’art

Charlotte Mollet

Charlotte Mollet dessine, grave, déchire, colle depuis un peu plus de vingt cinq ans illustrant ainsi des textes - une trentaine jusqu'ici - qu'elle écrit ou choisit, principalement pour l'édition jeunesse mais pas seulement.  Quelles que soient ses techniques ou ses manières, elle  impressionne par sa liberté, l'écart tout personnel où elle se tient par rapport à tant de codes de la littérature jeunesse, son affranchissement, sa franchise en somme. Comme une solidité.

Plongeant ses racines dans les miniatures indiennes, l'Antiquité gréco-latine, le Moyen-âge, mais aussi la joyeuse cruauté des contes et des mythes, elle fait émerger une oeuvre troublante, intelligente et sans concession.

En marge de son travail d’artiste, Charlotte Mollet anime des rencontres lectures en milieu scolaire, des ateliers pour enfants, adolescents et adultes.

Javier Perez

Je m’appelle Javier Pérez Estrella, aka cintascotch.

Je suis un dessinateur graphique/un producteur d’audiovisuel de Guayaquil, Equateur.

Mon travail est très simple et minimaliste. Je souhaite que le public se libèrent de la de la ultra-présence de la photographie dans la vie contemporaine.

Mon travail utilise des objets et dessins qui changent le sens des objets ordinaires.

J’utilise ce projet aussi dans les écoles, universités et les classes de formation de marketing comme inspiration pour leur créativité et imagination.

Le public peut utiliser ce technique dans le propre travail et montre que dans l’acte de création que nous n’avons pas besoin d’avoir les techniques avancés de graphisme ou les savoirs faire de l’Art.

Mon moto est
« Créer chaque jour, n’importe vos compétences ».

Jean Marie Picard

Lorsque je créé mes propres estampes à partir de dessins originaux, je pars à la recherche de l’essentiel, armé de mes gouges et mes burins.

Dans l’atelier, le symbolique et le quotidien vont de pair : tout provient de la matrice.
La multiplication de son empreinte sur la presse est de l’ordre de la naissance, du big bang.
Ce qui était unique se multiplie pour constituer une série, qui s’ajoute à d’autres séries, d’autres artistes et qui sont le creuset des créations futures.

Influencé par l’univers de la bande-dessinée, les affichistes, les muralistes d’Amérique du sud, je suis acteur d’un art populaire, narratif et accessible.

J’ai trouvé dans la gravure, le moyen, mais aussi l’esprit, dans lequel je veux partager les milles histoires qui me hantent.
Rêves de légendes, lectures d’épopées, scène du quotidien, tout vient se graver en moi jusqu’au besoin irrépressible de le transmettre, de le graver dans l’atelier.

Graver et être gravé...il s’agit avant tout d’une histoire de transmission, de partage, de moments volés à l’obsolescence programmée et à l’immédiateté que nous impose notre modernité.

Jan Rothuizen

Dessins…
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Thibaut Tati Richi

Dessins…
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Gravures

du 4 août au 8 septembre
Vernissage le 4 août à partir de 18h

Edith Schmid

En quittant sa Suisse natale à 23 ans… (lire la bio)

Gravures - Edith Schmid
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La poupée au bout du fil

du 9 au 29 septembre
Clôture festive le 29 septembre à partir de 18h

Anne Bataï, Jeanne Bourrat, Camille Gil

En janvier 2016 à la Médiathèque Lucie Aubrac de Ganges et en Mars-Avril à la Filature du Mazel les plasticiennes
Anne Bataï et Jeanne Bourrat ont proposé des Ateliers-résidence autour de la poupée messagère.
Les visiteurs des ateliers ont créé, confectionné avec de nombreux matériaux de récupération des poupées,
puis, ils leur ont « donné la parole ».
L’exposition à la Galerie du Bout du Monde est le fruit de ces deux temps de travail.
Pour chacune des résidences le vidéaste Camille Gil a filmé et réalisé deux court métrages, à découvrir à la Galerie.

Lors du décrochage de l'exposition, ce jeudi 29 septembre…

à 18h00 : Danse-improvisation par un groupe de collègiens de La Galaberte (ST Hippolyte-du-Fort), mis en scène par Anna Pecanac.
à 19h00 : Vente aux enchère de certaines poupées et des affiches de la résidence-atelier de la médiathèque L.A. de Ganges.
Vous êtes cordialement invité autour d'un verre de l'amitié.

La poupée au bout du fil